Neutralité carbone du parc résidentiel collectif en 2050 : est-ce vraiment possible ?

Les maisons individuelles ne sont pas les seules à devoir gagner en efficacité énergétique, les appartements en copropriété aussi. Environ 80 % de ce parc collectif ne serait pas assez économe en énergie, mais pourtant, d’ici 2050, la neutralité carbone devra être atteinte. Plusieurs outils sont déjà opérationnels, on pense par exemple au PPPT, qui, au 1er janvier 2025 sera imposé à toutes les copropriétés construites depuis plus de 15 ans, ou au DTG, qui peut être imposé si un immeuble présente des risques ou est mis en copropriété alors que sa construction a plus de quinze ans.

Le DPE collectif et l’audit énergétique sont eux aussi importants pour cibler les travaux à réaliser et à les prioriser, mais de nouvelles idées émergent, comme le développement d’un métier relativement récent, l’AMU. L’assistance à maîtrise d’usage, pendant de l’AMO pour le suivi des travaux, est en réalité une sorte d’ingénierie sociale qui fait interagir les habitants de l’immeuble ou ses usagers pour gagner en confort et économiser de l’argent notamment sur les dépenses énergétiques, mais aussi pour valoriser ces logements collectifs. L’assistant à maîtrise d’usage peut participer dès la conception du projet de construction ou de rénovation, pour mieux répondre aux défis environnementaux fixés par le gouvernement, à savoir l’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050.