Taux de pollution dans le métro parisien : une cartographie bientôt disponible

Selon les données d'une enquête réalisée par l'équipe du magazine d'investigation "Vert de rage" pour France Télévisions, le métro et le RER parisiens entraîneraient une pollution deux fois plus importante que celle tolérée par l'Organisation mondiale pour la santé. En 2021, l'association Respire épaulée par le CNRS avait elle aussi fait part d'une concentration en particules fines dans les infrastructures du métro et du RER de la capitale huit fois plus importantes que dans l'air extérieur.

Respire a déposé à cet effet une plainte pour "tromperie aggravée" et "blessures involontaires" contre la RATP, dont l'instruction est toujours en cours. La RATP, qui n'a toujours pas fait connaître la totalité de ses données par rapport à la qualité de son air intérieur à l'IDFM, Île-de-France Mobilités, est sommée par l'IDFM de transmettre ses mesures pour que puisse être mise en place une cartographie précise de l'empoussièrement de l'air des gares et des stations. L'IDFM consacre 57.3 millions d'euros et travaille main dans la main avec l'institut AirParif pour le traitement des données transmises, l'objectif étant une mesure et une analyse fine des microparticules émises par le freinage des trains, les travaux en cours mais aussi par l'air extérieur pollué qui entre par les bouches d'aération.